Le tremblement de terre vu de l'Alliance
Ce matin, ce fut le retour à l'Alliance, premier cours depuis jeudi 11h en ce qui me concerne. L'après-midi du jeudi, les portes sont restées fermées, et vendredi, je n'avais pas cours. Ce fut donc l'occasion de parler un peu avec mes élèves, et aussi de lire des extraits d'un livre d'Haroun Tazieff. Mais j'ai pu écouter les témoignages très intéressants de la part de mes élèves. Déjà, j'avais oublié de vous dire qu'une élève de mes cours de la semaine avait perdu la soeur de sa grand-mère qui habite à Ica. Mes élèves de ce matin ont pu me raconter qu'il n'y a toujours rien, ni à Ica, ni à Pisco. L'électricité n'est toujours pas rétablie, et pas de nourriture. Les grands-parents d'une de mes élèves n'ont pas de nourriture, et ils ont du accueillir leurs frères et soeurs qui ont vu leur maison détruite par le séisme. Un autre m'a raconté que le frère de son père avait dû acheter de la nourriture à Ayacucho (dans le centre) et se rendre aider son frère à Pisco. Il faudra quand même me dire comment c'est possible de voir de simples gens réussir à aider leurs congénères alors que le gouvernement n'y arrive pas.
A côté de l'Alliance, il y a un supermarché qui a décidé d'installer une tente où on peut faire des dons pour les sinistrés. Dans les bus, on passe pour demander de l'argent. Ca m'a fait penser à une chose : les gens donnent à ce moment-là, mais donnent beaucoup moins pour les mendiants de tous les jours. Pourtant, ils ont été victimes d'un autre tremblement de terre, moins médiatisé certes : le colonialisme. Cela fait réfléchir.
Pendant ce temps, pour les savants médias, la situation revient à la normale : on critique plus les pillages que le gouvervenement, et surtout, on salue la victoire nationale du Pérou au championnat du monde de football sub17 contre la Corée. Et ça, c'est vraiment important !
A côté de l'Alliance, il y a un supermarché qui a décidé d'installer une tente où on peut faire des dons pour les sinistrés. Dans les bus, on passe pour demander de l'argent. Ca m'a fait penser à une chose : les gens donnent à ce moment-là, mais donnent beaucoup moins pour les mendiants de tous les jours. Pourtant, ils ont été victimes d'un autre tremblement de terre, moins médiatisé certes : le colonialisme. Cela fait réfléchir.
Pendant ce temps, pour les savants médias, la situation revient à la normale : on critique plus les pillages que le gouvervenement, et surtout, on salue la victoire nationale du Pérou au championnat du monde de football sub17 contre la Corée. Et ça, c'est vraiment important !