Travaille ou crève !

Publié le par El Nino


Aujourd'hui et demain, une grève des transports en commun est organisée par différents syndicats afin de protester contre les amendes infligées aux chauffeurs, mais aussi le prix trop élevé selon eux de l'omnium (appelée SOAT ici).

Bref, depuis ce matin, on serait tenté de dire que c'est la paralysie totale ! Il faut dire que 8 millions d'usagers empruntent les transports en commun chaque jour, c'est-à-dire l'équivalent de la population de Lima. Je suis donc sorti de chez moi un peu plus tôt (5min), au cas où j'aurais dû aller complètement à pied. Je me suis vite rendu compte que le traffic était limité, certes, mais pas absent. Et j'ai donc pu arriver à l'Alliance sans aucun problème, 15 min avant le début des cours même !

Evidemment, la problématique des transports en commun à Lima est difficile à expliquer et à comprendre. Les amendes sont probablement justifiées (après tout, si on ne fait rien, ce sera encore plus chaotique). Par contre, là où je ne suis pas d'accord, c'est que ce sont les chauffeurs qui doivent payer les amendes alors qu'ils ont enfreint le règlement à cause du directeur qui leur demande de faire un maximum de pognon au mépris de la loi. Donc, cela devrait être le patron qui devrait payer. Seulement voilà, au Pérou, quand t'es travailleur, tu fermes ta gueule sinon tu peux sortir.

Un aspect positif de cette grève, c'est que le train électrique qui dessert le Sud de Lima est gratuit. Comme quoi, la municipalité réactionnaire de Lima (liée idéologiquement à l'Opus Dei) a parfois quelques bonnes réactions. C'est malheureusement sans compter les stupidités du Ministre de l'Intérieur qui a déclaré "que cela empêchait les gens d'aller travailler et que c'était mauvais pour l'économie".

C'est bien la première fois qu'un gouvernement pareil va s'occuper du sort des travailleurs.
Non, mais c'est vrai quoi ! Si on n'a plus le droit de se faire exploiter, où va-t-on ??

Publié dans Politique & Economie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article