"Les privatisations n'ont pas généré de développement"
Le quotidien La Republic a interrogé l'économiste David Hall concernant la cycle des privatisations de ces dernières années. Son jugement est sans appel.
Quel bilan faites-vous de la vague de privatisations qu'a vécue l'Amérique du Sud dans les années 90? A-t-elle été positive pour l'Etat et les usagers.
Elle n'a pas rempli ses objectifs, parce qu'il a été démontré que ces privatisations n'ont généré ni investissement, ni développement et qu'elles n'ont pas permis aux services d'atteindre les plus pauvres. Pour cela, la tendance en Amérique du Sud est de voir ces entreprises revenir dans le secteur public depuis 2001, mais le Pérou est un cas sui géneris, car cette vague continue, et c'est ce qu'on voit à Tumbes (dans le Nord) avec l'eau.
Pourquoi les privatisations de divers secteurs n'ont pas donné les résultats espérés ?
Parce que ce n'était pas rentable pour les entreprises privées d'étendre les services aux plus pauvres, puisque cela ne rapporte pas des bénéfices. Pour cette raison, la majorité des peuples du monde s'oppose auc ourant privatiateur. Notamment avec l'eau.
On critique aussi les hauts niveaux de corruption dans chaque cas de processus de privatisation.
Pas seulement dans les pays en voie de développement, mais aussi en Europe et aux Etats-Unis. Cela est dû au fait que ce soit des contrats de 20 à 30 ans qui assurent une grande rentabilité. Ainsi, la corruption est très présente.
Les voix favorables aux privatisations signalent que le "capital n'a pas de patrie". Existe-t-il des limites pour les investissements ?
Le capitalisme doit avoir des limites. Les services publics essentiels pour la vie -comme par exemple l'eau - doivent rester sous la responsabilité de l'Etat, parce qu'on ne peut pas faire de l'argent avec les besoins des gens.
Les secteurs qui ne devraient pas être privatisés sont l'éducation, la santé, l'eau, et l'électricité. Si l'eau devait être privatisée, les tarifs monteraient. Aussi, la privatisation des ports péruviens par les entreprises chiliennes provoqueraient un transfert du commerce vers les pays voisins et marginaliseraient l'économie péruvienne.
Quel bilan faites-vous de la vague de privatisations qu'a vécue l'Amérique du Sud dans les années 90? A-t-elle été positive pour l'Etat et les usagers.
Elle n'a pas rempli ses objectifs, parce qu'il a été démontré que ces privatisations n'ont généré ni investissement, ni développement et qu'elles n'ont pas permis aux services d'atteindre les plus pauvres. Pour cela, la tendance en Amérique du Sud est de voir ces entreprises revenir dans le secteur public depuis 2001, mais le Pérou est un cas sui géneris, car cette vague continue, et c'est ce qu'on voit à Tumbes (dans le Nord) avec l'eau.
Pourquoi les privatisations de divers secteurs n'ont pas donné les résultats espérés ?
Parce que ce n'était pas rentable pour les entreprises privées d'étendre les services aux plus pauvres, puisque cela ne rapporte pas des bénéfices. Pour cette raison, la majorité des peuples du monde s'oppose auc ourant privatiateur. Notamment avec l'eau.
On critique aussi les hauts niveaux de corruption dans chaque cas de processus de privatisation.
Pas seulement dans les pays en voie de développement, mais aussi en Europe et aux Etats-Unis. Cela est dû au fait que ce soit des contrats de 20 à 30 ans qui assurent une grande rentabilité. Ainsi, la corruption est très présente.
Les voix favorables aux privatisations signalent que le "capital n'a pas de patrie". Existe-t-il des limites pour les investissements ?
Le capitalisme doit avoir des limites. Les services publics essentiels pour la vie -comme par exemple l'eau - doivent rester sous la responsabilité de l'Etat, parce qu'on ne peut pas faire de l'argent avec les besoins des gens.
Les secteurs qui ne devraient pas être privatisés sont l'éducation, la santé, l'eau, et l'électricité. Si l'eau devait être privatisée, les tarifs monteraient. Aussi, la privatisation des ports péruviens par les entreprises chiliennes provoqueraient un transfert du commerce vers les pays voisins et marginaliseraient l'économie péruvienne.
desarrollo.