Femmes au travail, embrouilles au bercail
Je l'ai déjà signalé plusieurs fois : les travailleurs péruviens ne sont nullement protégés par les lois du travail, sauf dans certains secteurs comme les entreprises minières (quand on est ingénieur, pas quand on est mineur). Comme me disait mon chef, "on est ici dans une société fortement américanisée".
J'avais donc déjà entendu parler de certaines histoires de personnes constamment maltraités à leur travail et de personnes virées pour d'obscures raisons. Dans le cas que je vous présente aujourd'hui, il s'agit de 2 femmes virées pour motif de grossesse ! Eh oui ... et attention, ce ne sont pas 2 cas isolés. A l'époque où j'habitais Piura, ma femme avait fait la connaissance dans ses cours d'administration d'une jeune fille ayant travaillé pour PROSEGUR, entreprise qui transporte le pognon avec les fourgons blindés. Cette jeune fille avait signé un contrat en pure forme comme quoi elle ne pouvait pas tomber enceinte tant qu'elle travaillait dans cette entreprise. Evidemment, elle s'est énamourée d'un beau jeune homme, à un tel point que ces 2 jeunes ont fait des saloperies ET la fille est tombée enceinte. Evidemment, elle s'est fait virer et, parce qu'elle ne gagnait plus d'argent, elle a dû arrêter ses études. Merci donc aux entreprises et tant qu'on y est à l'Eglise catholique qui interdit aux gens de mettre des capotes (Et ceux-là, ce nazi de Ratzinger, il compte aussi les béatifier ?).
Donc, les 2 femmes de mon cas actuel travaillaient à la BBVA, cette banque aux capitaux espagnols. Je dois avouer que je suis un peu surpris. Je pensais et on m'avait toujours dit que les banques et toutes les institutions financières péruviennes étaient plus libérales par rapport au train de vie. Faut croire que je me trompais.
Je me permets de vous transmettre ce que stipule la Constitution péruvienne :
"Le travail, dans ses diverses modalités, est l'objet d'attention prioritaire de l'Etat, lequel protège spécialement la mère et le mineur. L'Etat protège aussi spécialement la mère, l'adolescent, et les personnes âgées en situation d'abandon. Il protège aussi la famille et fait la promotion du mariage." Elle ajoute aussi ceci : "Les licenciements discriminatoires tels que ceux pour des motifs de sexe, race, religion, opinion, langue ou autre, seront punis, comme ceux pour des motifs de grossesse."
A noter que le Pérou a aussi ratifié la Convention des Nations Unies concernant l'élimination toute forme de discrimination envers la femme qui établit que "l'Etat est obligé d'adopter des mesures appropriées pour éliminer la discrimination contre la femme dans la sphère professionnelle, interdisant le licenciement pour motif de grossesse sous peine de sanctions pénales, mais aussi interdisant la discrimination sur base de l'état civil".
Comme ça, si BBVA n'accepte pas les plaintes, on peut se plaindre devant les instances internationales pour non-protection de l'Etat péruvien. Le problème, c'est que les Péruvien(ne)s ne connaissent pas leurs droits.
Cette histoire me dérange aussi parce que je suis client de BBVA. Mais je pense très sincèrement que les autres ne sont pas mieux. C'est ça la liberté du consommateur ...
J'avais donc déjà entendu parler de certaines histoires de personnes constamment maltraités à leur travail et de personnes virées pour d'obscures raisons. Dans le cas que je vous présente aujourd'hui, il s'agit de 2 femmes virées pour motif de grossesse ! Eh oui ... et attention, ce ne sont pas 2 cas isolés. A l'époque où j'habitais Piura, ma femme avait fait la connaissance dans ses cours d'administration d'une jeune fille ayant travaillé pour PROSEGUR, entreprise qui transporte le pognon avec les fourgons blindés. Cette jeune fille avait signé un contrat en pure forme comme quoi elle ne pouvait pas tomber enceinte tant qu'elle travaillait dans cette entreprise. Evidemment, elle s'est énamourée d'un beau jeune homme, à un tel point que ces 2 jeunes ont fait des saloperies ET la fille est tombée enceinte. Evidemment, elle s'est fait virer et, parce qu'elle ne gagnait plus d'argent, elle a dû arrêter ses études. Merci donc aux entreprises et tant qu'on y est à l'Eglise catholique qui interdit aux gens de mettre des capotes (Et ceux-là, ce nazi de Ratzinger, il compte aussi les béatifier ?).
Donc, les 2 femmes de mon cas actuel travaillaient à la BBVA, cette banque aux capitaux espagnols. Je dois avouer que je suis un peu surpris. Je pensais et on m'avait toujours dit que les banques et toutes les institutions financières péruviennes étaient plus libérales par rapport au train de vie. Faut croire que je me trompais.
Je me permets de vous transmettre ce que stipule la Constitution péruvienne :
"Le travail, dans ses diverses modalités, est l'objet d'attention prioritaire de l'Etat, lequel protège spécialement la mère et le mineur. L'Etat protège aussi spécialement la mère, l'adolescent, et les personnes âgées en situation d'abandon. Il protège aussi la famille et fait la promotion du mariage." Elle ajoute aussi ceci : "Les licenciements discriminatoires tels que ceux pour des motifs de sexe, race, religion, opinion, langue ou autre, seront punis, comme ceux pour des motifs de grossesse."
A noter que le Pérou a aussi ratifié la Convention des Nations Unies concernant l'élimination toute forme de discrimination envers la femme qui établit que "l'Etat est obligé d'adopter des mesures appropriées pour éliminer la discrimination contre la femme dans la sphère professionnelle, interdisant le licenciement pour motif de grossesse sous peine de sanctions pénales, mais aussi interdisant la discrimination sur base de l'état civil".
Comme ça, si BBVA n'accepte pas les plaintes, on peut se plaindre devant les instances internationales pour non-protection de l'Etat péruvien. Le problème, c'est que les Péruvien(ne)s ne connaissent pas leurs droits.
Cette histoire me dérange aussi parce que je suis client de BBVA. Mais je pense très sincèrement que les autres ne sont pas mieux. C'est ça la liberté du consommateur ...