Le dernier qui sort du pays ...

Publié le par El Nino

...  éteindra la lumière, merci !"  Ceci est une parole du président équatorien Rafael Correa et, si elle illustre la fuite des Equatoriens vers l'étranger, elle pourrait aussi être appliquée au Pérou. Avec un brin d'exagération, bien sûr, mais il n'empêche que la fuite des cerveaux et des talents existe bel et bien.
Ceci est un sujet qui a sûrement déjà été traité (me souviens plus après mon 497° article, hein), mais je profite d'une nouvelle enquête des 2 plus grandes Universités de Lima pour en reparler avec quelques chiffres :



La première question, bien qu'assez proche entre les 2 Universités, n'est pas tout à fait la même.
L'Université de Lima demande "si vous deviez décider entre vivre au Pérou ou émigrer". Les Péruviens répondent à 57% qu'ils préfèrent rester au Pérou. L'Université Catholique demande "dans quelle situation vous vous trouvez"? 42% n'ont pas l'intention de s'en aller, 40% voudraient s'en aller et 17% ont un plan concret. 17%, c'est presque 5 millions ! Donc, le pays ne va pas se vider dans les prochaines années, mais c'est quand même énorme. Et cela nous amène aux raisons.

L'Université de Lima demande "quelle est la principale raison pour laquelle vous émigreriez ?" 77% pour le travail, 11% pour une société ordonnée, 7% pour des études, et 2.5% pour plus de sécurité.
L'Université Catholique demande "si vous avez des plans, quelle phrase décrirait le mieux les motifs de votre voyage?" (Ce n'est pas la même question parce qu'elle est posée à l'hypothèse au présent). La réponse est 61% pour des opportunités de travail, 22% pour réaliser des études, 8% pour le regroupement familial (faudra passer les tests ADN alors ?) et 8% pour une offre concrète de travail.

La dernière question vous est j'imagine compréhensible, et ne surprendra personne. On constatera une petite différence au niveau de l'Argentine et de l'Australie. Je pense que l'Université Catholique (celle de droite), est plus logique.

C'est quand même selon les enquêtes environ la moitié du pays qui voudrait
partir. Et sans surprises, le manque de travail (bien rémunéré) est la raison la plus citée ...
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
@
Une chose me surprend, c'est la troisième place de l'Italie. Il y a beaucoup de familles d'origine italienne au Pérou?
Répondre
E
On parle des Péruviens qui vont en Italie ...
S
Pardon! Pour mes amis français: il y aussi beaucoup d'Algériens en France.
Répondre
S
Phénomène très répandu: les autochtones de pays qui ont souffert ou souffrent encore de l'exploitation multiple (économique, sociale,...) par des autres nations n'ont qu'une envie, c'est d'aller justement vivre (ou travailler) dans ces pays. Franchement! Quelle idée d'aller vouloir vivre aux Etats-Unis. C'est un beau pays, certes! Mais combien y a-t-il de sans logis, sans emploi et compagnie aux Etats-Unis. Plus que toute la population péruvienne (immigrée ou non d'ailleurs). A moins que les Péruviens (les vrais) aient envie de rendre la monnaie de leur pièce aux bons catholiques espingouins! Un eldorado à l'envers, en quelque sorte, mais qui se transforme souvent en cauchemar.Ceci dit, c'est plein de Congolais à Bruxelles...
Répondre
M
Quand je parle de redistribuer les richesses, ce n'est pas forcément de pièces sonnantes et trébuchantes mais de partager le  "SAVOIR" et le "SAVOIR-FAIRE" !
Répondre
E
Terroriste !
M
Un pays riche peuplé de pauvres !Effectivement tu en as parlé à plusieurs reprises de ce problème de "survie" !Et si les richesses étaient redistribuées ?
Répondre
E
Communiste !