Vers d'autres mouvements de protestation ?

Publié le par El Nino

Le secrétaire général de la CGTP, Mario Huaman, a averti le gouvernement que s'il n'augmentait pas substantiellement le salaire minimum et qu'il ne donnait pas un emploi digne aux Péruviens, il y aurait d'autres mouvements de protestation.

"Nous sommes fatigués d'un gouvernement qui pratique l'Injustice Sociale. A la CGTP, nous ne croyons pas dans le Pacte Social. Il y en a marre de ces humiliations où on propose une augmentation de 30 soles du salaire minimum ! Si le Gouvernement ne l'augmente pas substantiellement, il y aura plus de protestations, d'arrêts de travail et de grèves.", a menacé* Huaman.
Le dirigeant syndical a critiqué Alan Garcia  en indiquant que son Gouvernement est une coalition de l'APRA, des fujimoristes et de la droite. "Ils nous abreuvent de milliars de dollars dans leurs discours, mais on ne s'attaque pas à la pauvreté avec des mots, mais avec des actions. De quels bénéfices économiques parlent-ils s'ils ne mettent pas fin aux mauvais traitements en nivelant les salaires ?", a-t-il argumenté.
Maria Huaman a projeté de se réunir avec les mouvements régionaux et les organisations sociales les plus représentatives du pays pour évaluer la possibilité de relancer des mouvements dans tout le pays contre le gouvernement actuel. Il a aussi rejeté la criminalisation faite par les autorités qui le liait aux groupes terroristes. "Ils essaient de nous criminaliser, mais s'ils veulent nous mettre en prison, alors ils devront le faire avec plus de la moitié du pays. Mais ce sont ceux qui ne respectent pas leurs promesses qui doivent être faits prisonniers", a encore ajouté le dirigeant syndical.


Mario Huaman

* A noter que le journal La Republica a bien formulé la phrase en utilisant le verbe "amenazar", mais je ne peux m'empêcher de penser que ce verbe n'est pas adéquat ou en tout cas permet de déjà critiquer le mouvement avant qu'il ne commence, le verbe "menacer" étant par essence négatif. Par ailleurs, le journal titre "Viene lo peor" (Vient le pire), ce qui montre déjà un parti pris contre ce potentiel mouvement de protestation. Après, ces mêmes journaux emphasent sur la courte majorité de personnes désapprouvant ces mouvements. Mais bon, La Republica est connue pour être proche de l'APRA, le parti du président Garcia.

Publié dans Politique & Economie

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Ah, l'article disparu est revenu ;-)Le système salarial américain expérimenté en Haiti au début du siècle précédent, a fait de gros progrès, n'est ce pas ?
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