Les "arriérés" provinciaux
J'ai pu constater sur le blog d'Arnaud que 98% des candidats du DELF qui se sont présentés à Trujillo ont réussi leur oral. Oui, je sais, vous allez me demander ce que c'est que le DELF. C'est en fait un diplôme (Diplome d'Etudes en Langue Française) décerné par le Gouvernement Français pour pouvoir l'utiliser dans environ 140 pays du monde à des fins professionnelles mais aussi éducatives. Et bien sûr, les niveaux avancés vous permettent d'accéder aux universités françaises.
Donc, à Lima, c'était aussi la semaine passée les examens. Je n'ai fait que passer 8 élèves pour le niveau B1 (en gros, savoir se présenter, jouer un rôle et présenter brièvement son point de vue sur une question d'actualité) et 3 ont échoué avec 2 élèves à 12/25 et 1 à 6.5/25. C'est plutôt rare, et d'une manière générale 90% des candidats au B1 réussissent. C'est 95% et plus pour les niveaux inférieurs, 65% pour le B2 et entre 20 et 40% pour le C1. Autrement dit, nettement plus bas qu'à Trujillo. Pourquoi cette différence ? Bien malin qui pourra l'affirmeravec certitude et précision. J'ai néanmoins quelques pistes qui révèlent quelques aspects de la vie péruvienne :
D'abord, les gens de Lima sont nettement plus occupés durant leur journée et ont moins le temps d'étudier. C'est d'ailleurs un reproche que je leur fais : tout étudier en même temps, et donc mal étudier.
Le problème, c'est que la politique est plutôt de vouloir laisser passer trop d'élèves, notamment parce que ce sont des "clients" et que ces messieurs-dames protestent. Donc, durant les cours normaux, même de mauvais élèves passent sans trop de problèmes. Arrivés au DELF, la situation est totalement différente car il n'y a aucune discussion possible et on est strict car c'est quelque chose de sérieux. Bref, les élèves qui ont "réussi" dans les cours normaux tombent comme des mouches au moindre examen un peu plus difficile.
Je pense que l'ambiance de Lima n'est pas aussi propice à de bonnes études, et je mettrai en avant le stress ambiant qui nuit à de bonnes études.
Mais comme l'a fait remarquer Arnaud, ses élèves de Trujillo ont l'air aussi plus motivés que ceux de Lima. Par quoi ? Peut-être parce que des personnes un peu moins arrogantes ont plus envie de connaître des choses et de s'impliquer dans leurs études. A Lima, la suffisance règne plus et on croit qu'en étudiant "plus ou moins", on arrivera à quelque chose.
Tout cela, ce ne sont pas des certitudes, mais ça montre que cette perception des "arriérés provinciaux" est en fait presque l'inverse dans la réalité : ce sont les gens de la ville qui croient tout connaître alors qu'ils ne connaissent pas beaucoup en réalité.
Donc, à Lima, c'était aussi la semaine passée les examens. Je n'ai fait que passer 8 élèves pour le niveau B1 (en gros, savoir se présenter, jouer un rôle et présenter brièvement son point de vue sur une question d'actualité) et 3 ont échoué avec 2 élèves à 12/25 et 1 à 6.5/25. C'est plutôt rare, et d'une manière générale 90% des candidats au B1 réussissent. C'est 95% et plus pour les niveaux inférieurs, 65% pour le B2 et entre 20 et 40% pour le C1. Autrement dit, nettement plus bas qu'à Trujillo. Pourquoi cette différence ? Bien malin qui pourra l'affirmeravec certitude et précision. J'ai néanmoins quelques pistes qui révèlent quelques aspects de la vie péruvienne :
D'abord, les gens de Lima sont nettement plus occupés durant leur journée et ont moins le temps d'étudier. C'est d'ailleurs un reproche que je leur fais : tout étudier en même temps, et donc mal étudier.
Le problème, c'est que la politique est plutôt de vouloir laisser passer trop d'élèves, notamment parce que ce sont des "clients" et que ces messieurs-dames protestent. Donc, durant les cours normaux, même de mauvais élèves passent sans trop de problèmes. Arrivés au DELF, la situation est totalement différente car il n'y a aucune discussion possible et on est strict car c'est quelque chose de sérieux. Bref, les élèves qui ont "réussi" dans les cours normaux tombent comme des mouches au moindre examen un peu plus difficile.
Je pense que l'ambiance de Lima n'est pas aussi propice à de bonnes études, et je mettrai en avant le stress ambiant qui nuit à de bonnes études.
Mais comme l'a fait remarquer Arnaud, ses élèves de Trujillo ont l'air aussi plus motivés que ceux de Lima. Par quoi ? Peut-être parce que des personnes un peu moins arrogantes ont plus envie de connaître des choses et de s'impliquer dans leurs études. A Lima, la suffisance règne plus et on croit qu'en étudiant "plus ou moins", on arrivera à quelque chose.
Tout cela, ce ne sont pas des certitudes, mais ça montre que cette perception des "arriérés provinciaux" est en fait presque l'inverse dans la réalité : ce sont les gens de la ville qui croient tout connaître alors qu'ils ne connaissent pas beaucoup en réalité.